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On ne peut parler de la masculinité positive sans parler de la masculinité toxique, d’ailleurs le terme “masculinité positive” a pris jour pour “corriger” et dépasser la toxicité masculine que les femmes subissent, la société et les hommes eux-mêmes.
Est masculinité toxique tout ce qui a le caractère de sexisme, de privilège de genre, d’oppression, d’agression, de viol, d’inégalité sociale et économique, de la prise de la totalité de l’espace public etc.
L’homme étant ennemi de son propre être, de son entourage, de sa femme, de sa sœur, de sa famille, des gens qui passent à côté de lui… s’impose dans une société qui lui permet déjà de posséder tout l’espace public.
L’homme étant ennemi de lui-même, il veut être l’Alpha mâle, le fort, le grand, le dur, l’insensible, l’indifférent, l’insolent. Il rêve de ne rien sentir, de posséder tout ce qu’il touche, il n’ a pas honte, il peut boire, il peut fumer, baiser tranquillement, il peut rester célibataire toute sa vie, il peut agresser, il peut violer, et surtout il peut se faire pardonner.
La société et la famille étant l’ennemi de l’homme, il nourrit son animalité, sa sauvagerie, son égoïsme. Il l’apprend à ne pas pleurer, à rester fort, à ne pas exprimer ce qu’il ressent réellement, à ne pas avouer qu’il a des sentiments, qu’il aime, qu’il a peur, qu’il peut passer par des moments vulnérables, à ne pas porter du rose, à jouer avec “les hommes” comme lui, à frapper à la première réaction, à lever la voix, à ne pas se soucier du mariage, à n’avoir aucune pression de perdre sa virginité.
Mais la société et la famille ne sont qu’une base, qu’un commencement, qui certes, impacte l’éducation et le comportement de l’homme, l’histoire aussi, mais ayant un cerveau comme tout le monde, et des capacités mentales, il devient responsable de sa masculinité toxique.
Se remettre en question, remettre en question ses privilèges, se reconnecter avec sa sensibilité sont des choses importantes voire primordiales pour passer de la masculinité toxique à la masculinité positive.
La masculinité positive est justement positive par la prise de conscience, lorsqu’un homme n’a pas peur de pleurer, juste parce qu’il a une bite, lorsqu’un homme est pour l’égalité des genres, de l’emploi, de salaire, du respect, du partage de l’espace public.
La masculinité positive est l’espoir, l’avenir, le compromis, entre deux genres, qui se veulent égaux, et qui ne voient pas de supériorité sociale, ni économique, ni politique et encore moins mentale et psychologique.
La masculinité positive sont les hommes de l’avenir, ceux qui s’expriment, qui voient le rose comme le bleu, comme le rouge comme le jaune, qui, avant de draguer une fille se mettent à sa place, qui avant de violer une femme, s’imagent en train de se faire violer.
La masculinité positive est la déconstruction de ce que nous avons reçu et reconstruit avec haine et violence.
La masculinité positive est la libération du Alpha male et Beta male.
La masculinité positive est l’alliance entre les genres et l’au-delà du genre.
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